"La Princesse de Montpensier" c'est du grand spectacle ! Du grand et beau spectacle. Un cadeau en cette période de crise.
D'abord les couleurs : elles sont splendides, d'autant plus que le film est tourné en décors naturels pendant la saison d'automne. Les feuillages dorés illuminent chaque scène, le soleil rasant rappelle par moments l'éclairage à la chandelle. Quant aux robes de la princesse...un rêve ! Elles sont toujours en harmonie avec le paysage en toile de fond, donc orange, dorées, brunes ou vert sapin...
Il n'y aura qu'à la cour du roi que Marie sera vêtue de bleu...puis plus tard de noir en signe de retrait du monde.
Les acteurs sont dans l'ensemble excellents.
Avec un petit bémol pour le jeune homme qui interprète le prince de Montpensier. Son personnage paraît bien falot au départ, de plus sa diction laisse à désirer (limite inaudible). Mais il semble se réveiller vers la fin dans des scènes de jalousie où il exprime toute la douleur et la colère d'un amoureux déçu.
Face à lui, Mélanie Thierry possède une diction irréprochable. Malgré son apparence moderne (coiffure, attitudes), elle arrive à se couler avec grâce dans les costumes et les usages de l'époque.
Consciente de son rang et de ses devoirs, Marie de Montpensier obéit à son père, obéit à son mari...jusqu'à son arrivée à la cour, lieu de toutes les tentations. Et quand elle voudra vivre enfin librement sa passion...mais je ne révèle pas la fin.
Quel plaisir de retrouver aussi Lambert Wilson, très à l'aise aussi bien à cheval et dans les scènes de batailles, que dans le registre de l'émotion contenue. Et puis Michel Vuillermoz, un acteur que j'aime beaucoup, et qui apporte toujours une note d'humour à son jeu. D'ailleurs il y a de nombreux passages drôles dans le film.
Enfin en tant que Berrichonnes on reconnaît bien sûr la facade et les escaliers du palais Jacques Coeur de Bourges !
Voilà donc un film éblouissant que je ne peux que recommander.